Jusqu'aux années 30, la profession de secrétaire était l'apanage des
hommes, puisque peu de femmes avaient un niveau d'études suffisant.
Cette profession s'est peu à peu féminisée, pour devenir
presque exclusivement féminine. Elle a longtemps eu l'image d'une fonction
d'exécution, limitée à l'enregistrement, à la mise en forme des
données et à la gestion pratique du quotidien des cadres.
Il y a vingt ans, on croyait que l'arrivée des nouvelles
technologies entraînerait la disparition du métier de "secrétaire."
L'arrivée de l'ordinateur et de la télématique devait supprimer des
emplois de secrétaires. Il n'en a rien été.
Ce sont les secrétaires qui arrivent en tête,
au palmarès des créations d'emplois, avec 250 000
nouveaux postes sur huit ans.
En fait, les nouvelles technologies libèrent les secrétaires
des tâches les plus répétitives. Cela leur permet de prendre
davantage d'initiatives et de se rapprocher des spécialités de
l'entreprise pour devenir de véritables "assistantes".
Ce mouvement suscite quelques frustrations devant en particulier
les obstacles de la reconnaissance effective des compétences des secrétaires
: elles sont de plus en plus diplômées, jouent un rôle décisif dans
la prise de pilotage de l'entreprise. Pourtant, les
salaires
n'évoluent guère.

Par ailleurs, on note une grande différence entre une population
jeune,
diplômée et une population vieillissante dont une grande partie reste
peu qualifiée, et ce dans une profession déjà éclatée sur de
multiples secteurs et dont les fonctions et les activités sont souvent
difficiles à cerner.